Molly Brazy – Built to Last

La jeune reine du Michigan promène sa voix conquérante sur ce son de Detroit dont on ne sait jamais vraiment s’il est brûlant ou glacial. Au fur et à mesure des morceaux, elle dégaine un arsenal technique impressionnant d’accélérations, de patterns, de gimmicks vocaux… Elle est clairement venue pour tout découper, pas pour discuter (« « If it’s a problem we ain’t talking shit out »)

J’ai commencé l’écoute crevé, je voulais presque aller me coucher, mais l’enchaînement de « Snaxk » (sur lequel Kash Doll vient en renfort) et d’« In n Out » me sort définitivement de la torpeur. maintenant je veux sortir braver le couvre-feu pour rouler vitres baissées, les yeux rouges comme un démon, en quête d’un billet à faire. Quelques sons plus loin, les hi-hats de « Break a Bank » me donnent envie de tout casser. Envie que toutes les meufs de ma vie puissent ressentir la même force, la même arrogance que Molly Brazy quand elle rappe sur cette prod de mobb music survitaminée.

La petite demi heure que dure le projet permet à Molly Brazy de démontrer une nouvelle fois l’étendue de ses skills au micro. Built to Last est ne décharge d’énergie pure, qui rappelle – même si le projet en lui même date un peu – combien la scène de Detroit a sorti certain-es des artistes les plus viscéralement fascinants de ces dernières années. Je recommande aussi d’aller écouter le récent feat de Molly Brazy avec Mozzy, « Boss Up », parce que ce lien mystique entre Detroit et le nord de la Californie est absolument fascinant.

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